Interopérabilité, voilà un mot bien souvent employé et qui fait couler beaucoup d'encre depuis plusieurs années sans que l'on ait pour autant l'impression qu'il se passe quelque chose. Et pourtant si! Que de chemin parcouru par les institutions, les agences spatiales, les producteurs de données, les services publics... ou par les éditeurs de solutions logicielles. C'est dans ce sens que s'orientent les récentes acquisitions de Leica Geosystems, avec le rachat de ER-Mapper et de IONIC Software.
Il est loin le temps où l'import d'une seule image pouvait occuper un ingénieur (parfois deux) pendant plusieurs heures. J'ai un souvenir bien précis sur des données IRS où il avait fallu, faute de documentation appropriée des formats, se battre avec les en-têtes de fichier et autres préfixes/suffixes de ligne. A présent, on s'est à peine posé la question de savoir si le format est lu que l'on se demande déjà si une lecture directe est possible ou si un import est nécessaire. C'est l'ère du "Glisser/Déposer"... quelle que soit l'application, quel que soit le fichier... des habitudes bien ancrées dans nos systèmes dominés par les outils Microsoft.
Les solutions logicielles actuelles ont donc fait du chemin et la journée française de l'interopérabilité géospatiale, organisée hier par nos collègues de IONIC sous l'égide de l'OGC, a permis de mesurer la prise de conscience sur les questions d'interopérabilité par différents acteurs du secteur spatial. Qu'il est bon de voir que la facilité et la pérennité des accès aux données font partie de la réflexion qui accompagne les projets de développement de satellites. L'évolution vers des systèmes complètement interopérables est en cours, plus ou moins perceptible. Pas de grande révolution en vue, plutôt une marche, lente, parfois forcée, mais en avant de toute façon.
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